QUEL DIALOGUE SOCIAL AU MAEDI ?
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Il est et reste précieux a indiqué le Ministre lors de son discours de clôture de la semaine des ambassadeurs ; mais qu’en est-il réellement ?
DEFINITION
Pour l’administration, le dialogue social se comprend comme l’ensemble des relations entre l’administration et les organisations syndicales ; il peut aussi s’appréhender comme l’ensemble des procédés qui permettent des échanges et des discussions, plus ou moins formalisés, entre l’administration et les représentants des personnels.
Pour mémoire, quelques définitions issues du dictionnaire LAROUSSE :
- - Le dialogue est une discussion visant à trouver un terrain d’entente,
- - La discussion est un échange de propos,
- - Communiquer, c’est donner connaissance, entretenir une relation,
- - Informer, c’est mettre au courant.
ETAT DES LIEUX
Qu’avons-nous constaté à la FSU/MAE depuis deux ans ?
En administration centrale, les réunions de dialogue social se sont raréfiées, quand elles ne sont pas simplement devenues des points d’information… Les questions sensibles, notamment celles concernant les affaires financières, ne sont tout simplement plus abordées, ni dans ce cadre ni en CTM.
Depuis les élections professionnelles de décembre dernier, les échanges de l’administration avec les représentants des personnels sont clairement orientés vers les organisations syndicales réformistes, majoritaires, selon un ordre établi – de fait – en fonction de la représentativité (hors AEFE) – et qu’il ne fait pas bon vouloir faire évoluer ainsi que nous avons pu le constater lors de la rencontre avec le Ministre en juin dernier.
A l’étranger, les nouvelles instances de dialogue social peinent à se mettre en place. Les foires aux questions ont démontré leurs limites quant aux interrogations des Postes en la matière. Trop souvent encore l’exercice est « expédié » par les chefs de Poste, sans compter les difficultés rencontrées çà et là en matière de communication et de diffusion de l’information. Et n’oublions pas les multiples tentatives d’entrave à la liberté syndicale envers nos représentants !
POURQUOI LA FSU/MAE EXIGE UNE REELLE TRANSPARENCE ET UN DIALOGUE SOCIAL DE QUALITE
La FSU/MAE a interpellé le nouveau DGA à son arrivée sur la nécessité d’un dialogue social de qualité.
Elle a porté à sa connaissance quelques exemples – vécus à l’étranger – par certains agents de droit local – et qui illustrent les agissements de certains chefs de poste, pour le moins critiquables, et le profond mépris à l’égard de celles et ceux qui servent la France sans compter et trop souvent – il faut bien le constater - sans la moindre reconnaissance.
Elle a également cité quelques cas d’agents en administration centrale, victimes de harcèlement et de pressions inacceptables, voire de chantage, et que l’Administration met volontairement en difficulté pour servir des desseins pas toujours avouables.
La FSU/MAE a insisté sur la nécessité d’une réelle transparence, y compris en matière financière, et rappelé que les agents, sans lesquels le Ministère ne serait pas, n’étaient pas des variables d’ajustement que l’on peut volontairement mettre en difficulté pour mieux les sacrifier sur l’autel des économies budgétaires, ou pire faire « disparaître » des erreurs commises par l’Administration comme nous avons pu le constater à plusieurs reprises ces derniers mois dans le réseau culturel à l’étranger.
Elle a dénoncé les licenciements abusifs et rappelé que l’Administration ne pouvait pas tout se permettre ; elle a également rappelé le caractère indispensable du respect du droit.
Le nouveau Directeur Général de l’Administration nous a confirmé son intention de reprendre le relais du dialogue social et en particulier d’examiner ses modalités générales de fonctionnement et ses points d’application aux situations individuelles, dans la mesure des attributions respectives des organisations syndicales et de l’Administration.
Du bilan des deux années écoulées, la FSU/MAE retient par ailleurs l’importance stratégique de la sous-direction de la politique des ressources humaines, en charge notamment de la politique de communication interne et du dialogue social avec les représentants des personnels.
La FSU/MAE formule le vœu que l’arrivée d’un nouveau sous-directeur soit l’occasion de mettre en place un VRAI dialogue social de qualité, qui fait défaut depuis de nombreux mois.
Dans l’attente, la FSU/MAE continue à agir, sans langue de bois, pour défendre et faire valoir le droit, parce que c’est son rôle de représentant des personnels, y compris quand cela nous conduit à dénoncer certains agissements de l’Administration./.